ECHELON

Le projet Echelon est composé d’une série de 5 photographies sonores inspirées par le réseau d’écoute téléphonique international du même nom créé par le gouvernement Américain durant les années de guerre froide. Ce système, initialement mis en place afin d’assurer la sécurité du peuple Américain, s’est propagé aux pays Anglo-Saxons afin de préserver leurs intérêts économiques et politiques en espionnant les échanges de communications dans le monde entier.
La série de photographies Echelon représente une succession d’immeubles verticaux d’antennes de télécommunication dans différentes parties du globe. Chacun apparait comme un bloc de matière hermétique et inerte détaché de son environnement et absent de toute activité ; en quelque sorte un monolithe inattaquable.
A travers un prisme sonore constitué d’une multitude d’enregistrements téléphoniques, le spectateur peut, en posant le casque sur ses oreilles, passer la barrière matérielle du bâtiment pour rentrer dans l’intimité de ses habitants potentiels et se retrouver dans une dimension parallèle de l’image. Il se produit une sorte d’intrusion fictive, un voyeurisme auditif. Le projet pose la question du degré de perception sensorielle d’une réalité induite par la matérialité, de la légitimité du flux abondant d’informations contenues dans les ondes produites par les technologies modernes d’information et de communication et des risques que cela peut provoquer pour la liberté individuelle.

Echelon Echelon est un nom de code utilisé pendant de nombreuses années par les services de renseignements des États-Unis pour désigner une base d’interception des satellites commerciaux. Par extension, le Réseau Echelon désigne le système mondial d’interception des communications privées et publiques (SIGINT), élaboré par les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande dans le cadre du traité UKUSA. Le réseau Echelon est géré conjointement par les services de renseignements des États membres du UKUSA :
• la NSA (National Security Agency) pour les États-Unis qui en est le principal contributeur et utilisateur ;
• le GCHQ (Government Communications Headquarters) pour le Royaume-Uni ;
• le CST (Centre de sécurité des télécommunications) pour le Canada ;
• la DSD (Defence Signals Directorate) pour l’Australie ;
• le GCSB (Government Communications Security Bureau) pour la Nouvelle-Zélande.
C’est un réseau global, appuyé par des satellites artificiels, de vastes bases d’écoutes situées aux États-Unis, au Canada (à Leitrim), au Royaume-Uni (à Morwenstow), en Australie (à Pine Gap) et en Nouvelle-Zélande (à Waihopai), des petites stations d’interception dans les ambassades, et le sous-marin de classe Seawolf USS Jimmy Carter, entré en service en 2005 pour écouter les câbles sous-marins de télécommunications. Il intercepte les télécopies, les communications téléphoniques, les courriels et, grâce à un puissant réseau d’ordinateurs, est capable de trier en fonction de certains termes les communications écrites et, à partir de l’intonation de la voix, les communications orales. Bien que plusieurs autres pays aient mis en place des systèmes similaires, comme Frenchelon en France, il reste aujourd’hui le plus puissant au monde. Ces réseaux peuvent être utilisés pour des actions militaires ou politiques. 2 000 personnes, dont 1 500 Américains, travaillent sur la base du Yorkshire au Royaume-Uni, la plus grosse hors des États-Unis. Les militantes du Women Peace Camp sont entrées plusieurs fois dans cette base, ont volé des documents et ont diffusé des informations au sujet d’Echelon. Toutes les informations récoltées par le réseau Echelon sont analysées au quartier général de la NSA à Fort George G. Meade (Maryland, États-Unis).

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      Extrait sonore Echelon #1

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